Conclusion
Pour conclure ce chapitre sur la raison, nous allons tenter de résumer chaque grande partie que nous avons exposée.
Nous avons, tout d'abord, établit une méthodologie, selon laquelle il est préférable de savoir, plutôt que de connaître seulement, un objet d'étude. Par le logos, l'esprit se structure et définit les contours de la Vérité. Ces contours, qui s'empilent avec l'importance des écrits à travers l'histoire, des grandes œuvres témoignant du travail de nos ancêtres qui ont façonné le monde, et dont le résultat se manifeste aujourd'hui. Notamment par la logique, méthode indissociable pour saisir la vérité, permettant alors l'application de la déduction, qui, par une pratique régulière, améliore celle de l'intuition.
Puis, nous avons essayé ensuite de définir la sagesse, un comportement, nous facilitant l'accès à la vérité, en faisant appel au bon sens et à la vertu. Elle nous permettra de faire appel à la prudence concernant les informations qui nous ont été transmises.
Nous avons commencé, par la suite, une première approche du Coran, le livre saint de l'islam, qui nous appelle dès le début à suivre le droit chemin, le chemin correspondant à la raison, et donc, à la mise en application de la méthode logique, et de la sagesse.
Par ces deux procédés, nous pourrons alors nous faire une idée de Dieu, cerner son concept, afin de mieux L'appréhender dans la réalité. Il est important de bien définir le Dieu de l'islam, Allah, le Dieu de tout le monde, mais qui est un Dieu unique, d'un monothéisme pur qu'il faut savoir distinguer par rapport à d'autres conceptions.
Notre dernier chapitre traitait de l'islam. Nous avons développé la foi musulmane, ses croyances, ses piliers, ses écrits et ses prophètes, afin de comprendre le contexte d'interprétation. Nous avons ici exposé les raisons de notre choix vers l'islam, afin de le justifier comme une religion non-obsolète. Cette présentation était nécessaire pour comprendre la suite de l'ouvrage. surtout pour le non-musulman non-initié. Mais, nous n'avons traiter le sujet qu'à sa surface, sans apporter toujours de véritables justifications.
Quant aux musulmans, ils devrait faire l'effort de bien faire la distinction entre l'adoration de Dieu et l'amour de l'islam. Un bon nombre d'entre eux font passer l'islam avant Dieu, répandent l'islam pour l'islam, au lieu de répandre l'islam au nom de Dieu. Qu'est-ce que cela signifie ? Aujourd'hui très peu de musulmans sont capables de fournir un discours raisonné sur Dieu. Ils pensent qu'il n'est pas nécessaire d'apporter des justifications, ni des preuves, et qu'il faudrait alors avoir une confiance aveugle envers Dieu. Sans questionnement, ni Le connaître, comme on le retrouve dans certaines sectes.
L'islam pratiqué aujourd'hui est victime d'une sécularisation, comme le reste du monde. Des immigrations massives, par un mondialisme voulu qui délie et mélange les identités. La pratique de l'islam se globalise, s'uniformise et se communautarise, au détriment de sa spiritualité, faisant l'éloge de récit religieux, dont la porté des messages choisis ne correspondent plus aux problèmes actuels.
Le prophète de l'islam a averti d'une chose que l'on nomme le Shirk mineur, ou Shirk secret. On l'identifie généralement, comme une pratique de l'islam par intérêt, pour l'embellissement de ses propres actions, dans le but de paraitre bon aux yeux des autres. Mais on peut aussi l'identifier également à travers cette adoration de l'islam globalisé, conduisant au communautarisme.
« Le Shirk est plus caché qu’une fourmi noire rampant sur une pierre noire, par une nuit noire sans lune. »
Rapporté par ibn Abi Hatim 1/62, par Abu Ya’la et Al-Bazzar, authentifié par Al-Arna’ut, et cité dans Taysir al-Aziz al-Hamid, p. 587
« Le Shirk dans cette communauté est encore plus imperceptible que les pas d’une fourmi sur un rocher. »
Rapporté par At-Tabari dans son Tafsir 1/369, Al-Hakim At-Tirmidhi dans « Nawadir al-usul » 4/147 [authentique selon « Sahih al-jami’ » n°3730], par Al-Hakim n°3148 [faible selon « Da'if al-jami' » n°3442].
Abou Moussa a dit : « Un jour le Messager d'Allah a prononcé un sermon disant : « Ô gens, craignez le Shirk car il est plus caché que le rampement d'une fourmi » Ceux qu'Allah a voulus ont demandé : « Et comment devons-nous l'éviter alors qu'il est plus caché que le rampement d'une fourmi, Ô Messager d'Allah ? » II répondit : « Dites: (Ô Allah, nous cherchons refuge auprès de Toi contre le fait de commettre le Shirk en en étant conscients et nous Te demandons de nous pardonner lorsque nous le commettons sans le savoir.)»
L'islam risque d'être instrumentalisé durant les siècles à venir pour véhiculer un mondialisme bien plus important, et bien plus pervers, si nous ne réveillons pas les consciences dans l'affirmation du droit à la différence.
Des problèmes comme le racisme ou la mise en esclavage par des systèmes qui sont destructeurs pour l'être humain quelqu'il soit, devraient être au centre de nos préoccupations, et la résolution de ce type de problème ne peut se faire que par l'enracinement à sa terre, la compréhension de la tradition et de notre environnement présent.
Ce manque d'investissement des musulmans dans la vie politique, se traduit par une diabolisation à travers les médias, créateurs de symboles terroristes, qui deviennent légitimes par l'inaction. Des amalgames se forment, et des incompréhensions aux seins des différentes sociétés, ne font que diviser les peuples, donnant raison aux systèmes politiques aujourd'hui mis en place.
De nos jours, certains musulmans obtiennent la foi en énumérant les miracles scientifiques du Coran, et les présentent comme des preuves. Or avant d'exposer ces miracles dans notre troisième chapitre, nous devrons tout d'abord comprendre, comment faisaient les hommes pour argumenter sur Dieu et de Son existence, bien avant la Révélation et les Miracles. Pour rendre le présent compréhensible, il nous faudra tout d'abord apprendre du passé.