Tome III - La Science

Chapitre 4 - Médecine, Santé et Pratique Religieuse

par Anthony Ghelfo 2015

Introduction


Pour adorer Dieu de la meilleur des façons, il nous faut être en possession du maximum de nos facultés intellectuelles, et pour cela, entretenir sainement l'ensemble de son corps physiologique, que ce soit notre cerveau, ou même notre appareil digestif, car la majorité des maladies qui traversent l'homme proviennent principalement de son alimentation. À travers la religion, il nous est donc demander de prendre soin du réceptacle qui renferme notre âme, car la vie est un don unique de la Grâce Divine. La responsabilité de la préservation de la santé publique en revient à l'art médicinal.

Médecine : Science qui a pour objet l'étude, le traitement, la prévention des maladies ; art de mettre, de maintenir ou de rétablir un être vivant dans les meilleures conditions de santé.

Le prophète de l'islam, Muhammad (P  ) lui-même, possédait de sérieuses connaissances en matière de soins. Il est l'initiateur du mouvement de développement de la médecine des siècles qui suivront, notamment par sa fameuse parole prophétique selon laquelle toute maladie a son remède, excepté la mort.

{ Rapporté par Oussama ibn Sharik : Je suis allé voir le Prophète (P  ) et ses compagnons, ils étaient assis comme s'ils avaient un oiseau sur leurs têtes. J'ai salué et me suis assis. Les Arabes du désert ensuite venaient ici et là. Ils ont demandé : « Messager d'Allah, nous devons faire usage d'un traitement médical ? » Il a répondu : « Faites usage d'un traitement médical, car Allah n'a pas fait une maladie sans la nomination d'un remède, à l'exception d'une maladie, à savoir la vieillesse. »}441

Aujourd'hui encore, nous avons gardé cet état d'esprit, sans lequel la recherche de traitements médicaux se serait arrêtée depuis longtemps.

Une partie des maladies sont liées aux conditions de vie sanitaire. L'orthodoxie religieuse nous commande donc une certaine hygiène de vie, comme les ablutions, grandes et petites, qui jouent un double rôle, à la fois une purification du corps, mais aussi celle de l'esprit. Ou encore, des précautions s’apparentant à une fitra physique, énoncée par le prophète de l'islam :

{ Rapporté par Abu Huraira : le Prophète (P  ) à dit : Cinq choses sont des actes tout à fait semblables à la Fitra, ou cinq sont des actes de Fitra : la circoncision, le rasage du pubis, se couper les ongles, retirer les poils sous les aisselles et se tailler la moustache.}442

Mais la majorité des maladies ne sont pas qu'une question d'hygiène, elles peuvent parfois surgir de comportements déviants, qui peuvent faire basculer le corps dans la maladie. Encore une fois la pratique religieuse, cadre beaucoup le comportement des hommes, en leur interdisant la consommation de tels substances, ou encore autorisant certaines pratiques que dans un cadre bien défini, uniquement en vue du bien-être de la personne.

Le Prophète allait jusqu'à réellement soigner des personnes, en leur dispensant des traitements locaux, comme l'urine de chameau, dont les travaux récents (Nujoud Al-Yousef & al., 2012443) révèlent des propriétés anti-cancer particulières.

{ Rapporté par Anas : Le climat de Médine ne convenait pas à certaines personnes, de sorte que le Prophète (P  ) leur a ordonné de suivre son berger, à savoir ses chameaux, et de boire leur lait et leur urine (comme un médicament). Ils ont donc suivi le berger et burent le lait et l'urine des chameaux jusqu'à ce que leurs corps soient devenus en bonne santé [...].}444

Maintenant la médecine a évolué, et il serait exagéré de parler de Médecine Prophétique, car rien dans le Coran ou la Sunnah ne laisse l'entendre. Le prophète connaissait également des techniques traditionnelles de soin qu'il a acquis au contact des chinois durant ses voyages commerciaux, comme la saignée par ventouse. Par des paroles prophétiques, on connait aussi l'incroyable vertu thérapeutique du cumin noir ou des graines de nigelles445, dont les études fleurissent ces dernières années en Occident, par extraction des entités nécessaires, comme le précise le hadith :

{ Rapporté Abu Huraira : J'ai entendu le Messager d'Allah (P  ) dire : « Il y a un remède dans le cumin noir pour toutes les maladies sauf la mort. » }446

Mais aussi des conseilles pour éviter la propagation des maladies par contagion.

{ Rapporté Saud : Le Prophète (P  ) a dit : « Si vous entendez parler d'une épidémie de peste dans un pays, n'y entrer pas. Mais si la peste éclate à l'endroit dans lequel vous êtes, ne pas quitter ce lieu. » }447

La science pouvait aussi venir au Prophète par l'intermédaire de rêves, dont les exemple du lien entre le calcium et certaines pathologies liées aux ongles.

{ Rapporté par Ibn `Umar : Le Messager d'Allah (P  ) a dit : « Pendant que je dormais, j'ai vu qu'une tasse pleine de lait a été portée à moi et je buvais jusqu'à me rassasier. Je remarquais alors que l'humidité du lait ressortait par l'extrémité de mes ongles. Ensuite, j'ai donné le reste du lait à `Umar Ibn Al-Khattab ». Les compagnons du Prophète (P  ) ont demandé : « Quelle est l'interprétation (de ce rêve) ? Ô Messager d'Allah (P  ) ! » Il répondit : « la connaissance ». }448

Cela ne fait pas pour autant du Prophète de l'islam un médecin. Il possédait les connaissances en médecine de son époque, tout comme ses connaissances en astronomie, en biologie, en géologie restaient limitées. Encore une fois, attribué l'Omniscience au Prophète est un péché grave en islam. Il n'a fait que montrer la voie à suivre dans la recherche. Ainsi, il serait contraire de se servir d'un remède utilisé par le Prophète, et présent dans la Sunnah, alors qu'il existe à ce jour de meilleurs médicaments. La notion de « médecine prophétique » a été une innovation, un argument marketing et commerciale, uniquement en vue de vendre des produits que le prophète a utilisé à son époque.

En revanche, lorsqu'un remède est retranscrit dans le Coran, la Parole même de Dieu, l'Omniscient, cela ne doit pas être anecdotique, comme l'exemple du miel que nous développerons plus bas.

Pour le reste, il est important de contrôler les résultats d'une expérience, en suivant la méthode scientifique et une certaine éthique, c'est ce qu'enseigne Muhammad (P  ) :

{ Rapporté par AbdurRahman ibn Uthman : Lorsqu'un physicien est venu consulté le Prophète (P  )  concernant l'utilisation des grenouilles en médecine, il lui interdit de les tuer. }449

Dans l'époque capitaliste que nous vivons, certaines branches de la recherche en médecine ont perdu leur dimension humaine et éthique, totalement soumises au service du profit. Soigner le patient n'est plus une priorité, et l'on abuse de son ignorance ou de sa peur, pour lui faire suivre des protocoles dont il n'a pas besoin, voir qui peuvent lui être nocif. En raison d'un matraquage médiatique angoissant et complètement non informatif sur les pathologies, des patients atteints de maladies comme le cancer ou le SIDA, se sentent condamnés ; une double condamnation créant parfois un choc psychologique et une résignation : d'une part, une maladie « grave » que l'on croit sans remède et qui nous tombe dessus sans que nous n'y puissions rien, d'autre part, une confirmation de l'autorité médicinale incompétente qui vient confirmer la première. D'où l'importance de se renseigner sur la médecine alternative, naturelle, et même scientifique, puisque les campagnes de préventions ont toujours un long retard par rapport aux résultats des études récentes. Certaines thérapies alternatives donnent des résultats surprenant, voir meilleurs, que ce que l'occident vous proposera, sous la pression des lobbies pharmaceutiques, qui ne cherchent qu'à se remplir les poches.

Ce chapitre n'est pas un précis de médecine, et l'art de soigner reste réservé aux médecins, et, avant toute tentative de démarche, il est fortement conseiller de consulter un, ou plusieurs professionnels de la santé. Ce n'est pas pour rien que le cursus universitaires de formations des médecins demeure un des plus longs. On essaiera de voir ici les liens qui existent entre différentes pratiques religieuses, et leur impact sur le corps humain en termes de santé, qui ne se réduira pas uniquement à l'islam.

Orthodoxie religieuse et influence des comportements déviants sur la santé ?


L'orthodoxie religieuse correspond à ce qui est conforme aux prescriptions des différentes religions. Il s'agit là de normes retrouvées dans la majorité des religions, simplement, parce qu'elles sont investies de la Tradition Primordiale. En revanche, les comportements déviants correspondent à ce qui sort de la norme religieuse : homosexualité, rapports sexuels répétés hors mariage (fornication) avec multiplicité des partenaires, consanguinité, adultère, conceptions d'enfants hors mariage, consommation de drogue, délinquance, etc.. Le but de cet article est de démontrer les bénéfices sur la santé de l'observance religieuse.

Une des orthodoxies les plus importantes à toute civilisation confondue est le mariage. Le mariage, selon la tradition, est une institution qui désigne à l'origine l'altérité sexuelle d'Adam et Ève, fait de la même chaire, se réunifiant devant Dieu en vue de concevoir une descendance à l'humanité, et apporter une stabilité dans un cadre familiale, par des valeurs à respecter. Le cadre le plus important pour la santé d'une société est la cellule familiale, et particulièrement la famille nucléaire. Mais pour que cette famille soit assurée d'un certain équilibre, le mariage reste l'unique solution.

Et les études sont là pour le confirmer : les avantages du mariage sur la santé ne sont plus à démontrer450. Augmentation de la longévité de vie (plus marqué pour les hommes), une baisse des risques de maladies de longues durées, moins de problèmes physiques, taux de mortalité plus faible. Et ces résultats sont d'autant plus confirmés, et proportionnels que l'assiduité religieuse « conservatrice » est observée.451

Concernant le bien-être, les différents travaux confirment de nouveau la supériorité du mariage dans la satisfaction des individus, et ce, à tous les niveaux : émotionnel, physique (affectif), sexuel. De plus, le mariage évite la propagation significative des maladies sexuellement transmissibles, comme le SIDA, et participe même activement à son éradication.452

Les enfants issues de mariages sont également statistiquement en meilleur santé, ont une scolarité plus longue. Contrairement à la monoparentalité, ou le divorce, qui peuvent constituer des facteurs de maladies psychosomatiques, ou encore de délinquance, particulièrement dans les cas d'absence du père.

Une autre orthodoxie religieuse, que l'on retrouve dans l'islam, mais également dans le judaïsme, est qui peut paraître étrange, est la circoncision. Or la circoncision est une très bonne pratique à faible coût, non seulement pour l'hygiène intime des hommes, mais également, nous savons d'après l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), que la circoncision masculine a un effet protecteur significatif contre la contamination par le VIH.453

Il est surprenant de voir ces dernières années l'hyper-sexualité n'être considérée de moins en moins comme une psychopathologie, simplement en raison de l'évolution de la société occidentale. Hyper-consommation, ajoutée d'une hyper-sexualisation, affirmées et revendiquées, la personne atteinte de cette pathologie ne peut que bien se sentir dans un tel projet de société, dont le terreau lui est favorable, où l'adultère et la fornication sont encouragés. Adapter la société au lieu de soigner la maladie qui lui est nuisible, uniquement pour la cacher, est une preuve de renoncement, et de déclin de la civilisation occidentale. Sous prétexte que la personne ne souffre pas, tout comme il existe de nombreuses maladies mentales sans symptômes de souffrances, nous la laissons évoluer dans la société quitte à ce qu'elle puisse nuire à autrui.

Concernant l'homosexualité, qui est considérée par toutes les religions comme un comportement déviant, il est clairement un désavantage d'un point de vue sanitaire, et les statistiques sont encore là pour le prouver. Il y a significativement et proportionnellement plus d'homosexuels atteint du SIDA que d'hétérosexuels. Ce n'est certainement pas en créant un « mariage » homosexuel, qui n'a strictement aucune similitude avec le mariage traditionnel, que ces derniers bénéficieront des mêmes avantages de prospérité, car le mariage devrait être aussi investit d'une dimension spirituelle, incompatible avec cette pratique.

On sait aussi d'après les sondages, que les homosexuels revendiquent la multiplicité des partenaires sexuels, et l'incapacité ou grande difficulté à la fidélité454. Les « couples » homosexuels sont majoritairement peu stables, ce qui est un argument très fort contre l'adoption d'enfants par des parents homosexuels.

Les homosexuels actifs sexuellement, en raison de leur pratique, ont une espérance de vie plus faible que les hétérosexuels (entre 8 et 20 ans de moins que la normal), et les risques de contracter des maladies graves sont multipliés455:

  • Infection classique sexuellement transmissible (la gonorrhée, la chlamydia, la syphilis, l’herpès, la gale, les morpions)

  • SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise)

  • Maladies de l’intestin et traumatismes anaux, en raison de leur pratique sexuelle.

Toujours dans ce sens, d'un point de vue médical et anatomique, la pratique homosexuelle (anale chez les hommes) est quelque chose d'entièrement contre-nature. Le côlon est un organe conçu pour faire sortir les déchets du corps, pour les expulser, et n'a aucune fonction d'entrée, contrairement à l'organe sexuel féminin. Les risques d'incontinences et de cancer du côlon sont encore plus présents chez les populations homosexuelles.456

De plus, la personnalité homosexuelle, a une plus grande tendance à la consommation de drogue (absorption de substances artificielles, parfois cancérigènes, pour faciliter leur pratique). Tout cela n'a rien d'étonnant, puisque si l'on y réfléchit plus longuement, le comportement homosexuel, est le refus psychique de la continuité du processus vital par la descendance, il est donc autodestructeur par nature, et s'inscrit automatiquement dans une pensée nihiliste. Ce qui explique en quoi la religion, qui ne veut que le bien et la préservation des hommes, et s'inscrit dans une harmonie avec le naturel, ne peut que s'opposer à ce type de comportement. Nous reparlerons des drogues dans le prochain article.*

Un autre comportement déviant, la délinquance, qui elle, en revanche n'a pas de lien directe sur la santé. La délinquance juvénile est plus liée aux problèmes sociaux dans sa majorité, qu'à des causes psychologiques, qui ne sont que des facteurs de second ordre. En revanche, la délinquance dite de carrière, peut effectivement avoir des répercussions sur la santé mentale de l'individu en question, mais aussi mettre la santé des autres en danger, sans éprouver de culpabilité. Indirectement tout de même, la personne pratiquante d'une religion, qu'elle partage avec ses paires, sera moins disposée de commettre un acte de délinquance.457

Une étude des plus contre-intuitives, pour la pensée scientifique moderne, a consisté à organiser une méditation transcendantale groupée, de plus de 4 000 personnes à Washington. Le but étant, par la simple présence de cette méditation de groupe, constater une baisse significative de la délinquance (homicides, viols et agressions), à l'intérieur même de la ville. Expérience incroyable, dont les résultats ne le sont pas moins puisque l’hypothèse se confirmera, avec une baisse significative d'environ 23% de criminalité durant le projet.458

Enfin, la prière, une orthodoxie qui semble dénuée de sens pour le matérialiste, a tout d'abord une mission spirituelle. Mais au-delà de celle-ci, la prière, musulmane particulièrement, même en laissant de côté les ablutions, possède des vertus sur la santé. Tout d'abord, pratiquée cinq fois par jours, elle permet au musulman de maintenir son cerveau en éveil toute la journée, au même titre qu'une activité physique. Elle augmente les facultés d'attention et de concentration. Lors de la phase d'inclinaison de la prière, le musulman sollicite une bonne partie de ses articulations, ce qui assouplie les muscles, soulage le dos, détend le corps et le cœur, réduit les maux de tête, et entraîne un état de relaxation.459

Il est étonnant qu'aujourd'hui nous soyons obligé d'avoir recours à la littérature scientifique pour comprendre que la religion est bénéfique pour la santé humaine. Il semblerait qu'à l'intérieur même de certains esprits, cela n'aille plus de soi, quand pourtant, chaque étude vient confirmer ce que le sens commun sait depuis toujours.

Consommation de porc et d'alcool ?


Dans la critique des religions, et particulièrement celle de l'islam, d'aucuns aiment mettre l'accent sur les interdits de consommation. Lorsque l'on connaît mal l'islam, on a l'impression qu'il s'agit d'une religion des interdits, simplement parce que les comportements des mouvements modernes auxquels nous sommes souvent habitués par influence (spots publicitaires, films, modes, pression de groupe, etc...), sont en effet souvent prohibés, car néfaste pour l'homme. En occident, une grande majorité de personnes boit de l'alcool, les premières consommations se font de plus en plus jeunes, y compris en ce qui concerne les différentes formes de drogues. L'incitation à la consommation touche toutes les catégories de la population, et les stratégies de marketing ciblent un public de plus en plus jeune. L'islam prescrit également des interdits alimentaires. La viande de porc, par exemple, qui n'est pas la seule, et qui est la plus consommée dans le monde460, étant pourtant une des viandes qui comporte le plus de risque sanitaire, comme nous allons le voir tout de suite.

( Il vous a, en effet, interdit (la chair) de la bête morte, le sang, la chair de porc, et la bête sur laquelle un autre nom que celui d'Allah a été invoqué. Mais quiconque en mange sous contrainte, et n'est ni rebelle ni transgresseur, alors Allah est Pardonneur et Miséricordieux. )461

Premièrement, après le singe, le porc est l'animal le plus proche des hommes génétiquement. Et cette ressemblance avec l'humain ne s'arrête pas là, le porc est omnivore, mais bien pire que l'homme, il est aussi nécrophage - c'est-à-dire qu'il mange des cadavres d'animaux - et peut manger tout et n'importe quoi, comme ses excréments. Souvenez-vous de ce que nous avions dit sur les substances toxiques accumulées en fonction de l'emplacement de l'espèce dans la chaîne alimentaire462. Plus un animal est haut dans la chaîne alimentaire, et plus il accumule de toxines. En revanche le taux de toxicité de la viande dépendra de certaines « filtrations » du système digestif de l'animal et de ce qui risque d'être rejeté. Or le cochon, en plus d'être omnivore possède un appareil digestif très pauvre, particulièrement concernant son estomac. En comparaison avec la vache qui a besoin de vingt-quatre heures pour digérer, le cochon n'en met que quatre. Si bien que la grande majorité des toxines restent dans les tissus adipeux, et ne sont pas expulsées du corps.463

Le porc est aussi un excellent vecteur de maladies. Sa viande est à l'origine d'au moins 35 dangers biologiques (bactéries, virus464), dont certains peuvent être très graves, voir mortels465. Sans compter les pathologies que peut entraîner la consommation régulière de porc, comme les maladies cardiovasculaires ou l'obésité en raison de sa contenance en toxines, cholestérol et acides gras466. Il existe également une forte corrélation entre la consommation de porc et certains cancers (notamment le cancer du côlon) et particulièrement chez les femmes.467

Au-delà de tout préjugé, il n'est pas interdit au musulman de toucher un cochon cela ne le conduira pas en enfer. Le porc est une créature de Dieu comme toutes les autres, cependant il correspond symboliquement à la forme de créature qui représente la « terre », soit le plus bas des degrés de spiritualité, qui se reflète à travers son comportement.468

Le cochon n'est pas le seul interdit alimentaire. Tout d'abord, toutes viandes sur laquelle le nom de Dieu n'a pas été invoqué, n'est pas considérée comme étant autorisée (n'est pas hallal). C'est une manière pour les musulmans de montrer que nous respectons la viande que nous allons consommer, que nous ne tuons pas l'animal par plaisir, et que nous sommes reconnaissants envers Dieu de nous pourvoir en nourriture.

( (118) Mangez donc de ce sur quoi on a prononcé le nom d'Allah si vous êtes croyants en Ses versets (le Coran). (119) Qu'avez-vous à ne pas manger de ce sur quoi le nom d'Allah a été prononcé ? Alors qu'Il vous a détaillé ce qu'Il vous a interdit, à moins que vous ne soyez contraints d'y recourir. Beaucoup de gens égarent, sans savoir, par leurs passions. C'est ton Seigneur qui connaît le mieux les transgresseurs. )469

La façon de tuer l'animal n'est pas là plus importante, il n'y a pas de prescription coranique à ce sujet, ce qui compte c'est que la bête se vide le plus vite de son sang, afin qu'elle puisse perdre le plus vite possible connaissance pour ne pas souffrir. C'est pour cela que la meilleure façon traditionnelle reste de trancher la trachée artérielle, l’œsophage, et les deux veines jugulaires, pour que le sang s'écoule rapidement, avec un outil bien fuselé et affûté, afin d'éviter d'éventuels désagréments.470

{ Adi ibn Hatim rapporte avoir dit : « Ô Messager d’Allâh ! Lorsque nous partons à la chasse, il arrive que nous ne trouvions que des pierres coupantes, ou des lames de bambou. » Le Prophète lui répondit : « Fais couler le sang comme tu veux et mentionne le Nom d’Allâh sur la bête. » }471

Selon certains savants, il semblerait que l'invocation du nom de Dieu ne doit pas nécessairement être prononcée lors de l'abattage, il est possible de mentionner le nom de Dieu juste avant de manger une viande dont on ignore la provenance.472

{ Rapporté par `Aisha: « Certains musulmans, nouvellement convertis à l’islam, dirent au Prophète - paix et bénédictions sur lui : « Des gens nous apportent de la viande et nous ignorons s’ils ont prononcé le Nom d’Allah sur elle lors de l’abattage. Pouvons-nous en manger ou pas ? » Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — répondit : « Prononcez le Nom d’Allah et mangez-en. » }473

Il existe d'autres interdits alimentaires dont il est inutile de faire la liste ici474, cependant, Dieu dans le Coran précise, que la nourriture des Juifs et des Chrétiens est autorisé aux musulmans.

( Vous sont permises, aujourd'hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. […] ) 475

Parmi les interdits, la consommation de drogue est encore une chose prohibée en islam, sans divergence possible. Toute drogue apporte une dépendance, et altère nécessairement la raison. Il n'existe pas de drogue douce ou dure, ceci est un slogan qui a été longtemps répandu, et sont toutes aussi dangereuses les unes que les autres476. Toutes les drogues altèrent le fonctionnement du cerveau et du système nerveux, d'une façon ou d'une autre, elles créent un état de dépendance chez le consommateur, et à long terme, elles peuvent toutes avoir des conséquences dégradantes sur la personnalité d'une personne de façon irréversible.

( Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, œuvre du Diable. Écartez-vous en, afin que vous réussissiez. )477

Il n'est plus à démontrer que le tabac ou encore l'alcool sont une cause à l'origine des cancers. Nous avons beau le rappeler, cet argument ne semble pas affecter les consommateurs.

Les effets nocifs de l'alcool sur l’organisme sont aujourd’hui assez bien connus, car étudiés depuis longtemps478. L'alcool accède très rapidement à la circulation du sang, dans lequel il est transporté, et affecte ainsi tous les organismes du corps humain, y compris le cerveau. L'alcool contribue à la diminution de l'activité cérébrale lors de sa consommation à court terme, une perte de lucidité, du temps de réaction, une diminution du contrôle du corps, et une perte d’efficacité cognitive, voire des troubles important dont la gravité peut varier. L'état de dépendance, par le ressentiment du manque peu se manifester dès les premières consommations. Les effets de désensibilisation au niveau des neurones pervertissent le cerveau à long terme.479

{ Il a été rapporté que Ibn 'Umar a dit : Chaque boissons alcoolisés est Khamr (voile la raison) et chaque substance enivrante est illégale. }480

L'alcool, est le troisième facteur de risque de maladie dans le monde, et serait responsable, selon l'OMS, de la mort d'environ trois millions de personnes chaque années, de façon directe ou indirecte.481

Il existe cependant, il est vrai, des drogues qui peuvent avoir des vertus thérapeutiques, comme certaines formes d'extractions de cannabis, mais là encore, cela doit être extrêmement contrôlé médicalement. Il s'agit de substance, de molécule ou de variété particulière, ainsi que de dosage parfaitement contrôlé. Car la consommation de cannabis en soi n'est évidemment pas recommander, et peut être à l'origine de certaines maladies psychiatriques, comme la schizophrénie dont les plus vulnérables sont les adolescents dont la consommation est régulière.

{ Rapporté par Tariq ibn Suwayd ou Suwayd ibn Tariq : Wa'il dit : Tariq ibn Suwayd ou Suwayd ibn Tariq interrogea le Prophète (P  ) à propos du vin, mais il lui interdit. Il l'interrogea encore, mais lui interdit de nouveau. Il lui dit alors : Prophète d'Allah, c'est une médecine. Le Prophète (P  ) dit : Non, c'est une maladie. }482

Lorsque nous disons que certaines drogues ont des particularités curatives, nous n'entendons pas par là qu'elles peuvent résoudre les problèmes d'ordre psychologique. Beaucoup se réfugient dans l'alcool et les drogues pour fuir une souffrance ou une angoisse, or l'effet inverse risque de se produire, avec un effet de retardement amplifier. Les vins et autres alcools et drogues donnent l'illusion de l'état spirituel. C'est-à-dire que les personnes consommant une certaine quantité d'alcool par exemple relatent un état de quiétude, sans savoir qu'ils peuvent atteindre ce même état d'esprit sans l’utilisation de substances exogènes, qui de plus, ont des répercussions néfastes sur leur santé.

( Ils t'interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis : « Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens; mais dans les deux, le péché est plus grand que l'utilité ». Et ils t'interrogent : « Que doit-on dépenser (en charité) ? » Dis : « L'excédent de vos bien. » Ainsi, Allah vous explique Ses versets afin que vous méditiez. )483

Le Coran dit que le vin comporte quelques avantages, et il est vrai que les études ont démontré que la consommation modérée de vin (uniquement du vin) diminuait les risques de maladie cardiovasculaire484. C'est un constat qui a été observé en France du fait de la qualité du vin qui y est fabriqué et de sa forte consommation coutumière485. Mais le Coran précise que « le péché est plus grand que l'utilité ». Ainsi, pour garantir un état de pureté, tout ce qui contient un peu de mal doit être écarté de la pratique du musulman.

{ Ibn 'Umar rapporte que le Messager d'Allah (P  ) a dit : Chaque boissons alcoolisés est Khamr (voile la raison) et chaque substance enivrante est interdite. Celui qui boit du vin dans ce monde et meurt en état d'addiction à cela, sans éprouver de repentance, alors il ne lui sera pas accordé d'en boire dans l'Au-Delà. }486

Encore une fois, comme pour les comportements déviants, les études montrent que le fait d'évoluer dans un environnement religieux, nous permet plus facilement de nous abstenir complètement de la première consommation d'alcool ou de drogue, et également, d'être plus sensible aux campagnes de sensibilisation.487

Lorsqu'on entend que la religion empêche de vivre à cause de ces interdits, on ne peut que sourire face à cette argumentation. Si vivre se résume à se détruire la santé pour certains, n'est-ce pas là une contradiction forte évidente ?

Le Jeûne Thérapeutique, Hyper-consommation, et Dérives de l'Industrie Pharmaceutique ?


On trouve la recommandation de la pratique du jeûne dans beaucoup de religions (Yom Kippour, Carême, Ramadan) et toutes les civilisations, les Druides d'Europe du Nord, les Indiens d'Amérique, les grecs et les égyptiens de l'Antiquité, les Assyriens, les perses, la Chine médiévale. Et souvent cette pratique est associée à une spiritualité. Mais la véritable question est : est-ce une simple pratique folklorique ?

( Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyam [le Jeûne] comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété, )488

Avant toute chose, il est important de bien définir ce qu'est le jeûne. Il repose sur la volonté propre de l'individu de s’abstenir de toute alimentation (à l'exception de l'eau parfois). Ce qui est important de comprendre, c'est qu'il s'agit d'un effort qui est fourni, contrairement à d'autres situations, qui peuvent par exemple être dû à des conditions d'existence, par l'impossibilité d’accéder à la nourriture, ou par certaines pathologies.

Ce que les sagesses anciennes ont su observer, est que le jeûne est pratiqué chez les animaux ; lorsqu'ils sont malades, ou blessés, ils s'abstiennent souvent de toute alimentation489. Ils le pratiquent naturellement également lors des cycles d'hibernations. Donc le premier constat est que l'absence de nourriture, sur de longues périodes ne mène pas systématiquement à la mort, comme certains préjugés le laisseraient entendre.

Chez les êtres humains gravement malades, parfois leur corps réagit physiologiquement, en leur faisant ressentir le dégoût pour la nourriture.

« L’instinct qui porte à jeûner pour se rétablir, [...], n’est pas limité à nos compagnons muets. C’est une observation courante que la douleur, les fièvres, les congestions gastriques et même les afflictions mentales coupent l’appétit, et seules les infirmières mal avisées essaient de contrarier ici le dessein de la nature. » — Dr Félix L. Oswald490

Lorsque nous jeûnons, que se passe-t-il alors ? Notre corps est en repos physiologique. En occident nous avons largement de quoi tenir une journée sans manger. Mais si cela nous semble si difficile, c'est justement parce que nous mangeons beaucoup trop, nous avons de mauvaises habitudes alimentaires, du fait que nous évoluons dans une culture d'hyper-consommation491. Trois repas par jour minimum, espacé de 4 à 6 heures ce qui est certes recommandé par la doxa médicinale, mais vu les quantités caloriques de nos plats, le plus souvent de la « malbouffe », un seul serait amplement suffisant pour toute une journée. Nous sommes tellement habitué a sollicité notre appareil digestif, qu'il n'a au final très peu de repos pour lui, de plus, il se détériore avec la mauvaise qualité de la nourriture.

C'est la raison pour laquelle, le début du jeûne nous parait brutal. Mais par principe homéostatique, une des lois du vivant à vouloir instinctivement retourner à la normale, le corps va s'habituer naturellement avec le temps. Au début, c'est difficile physiologiquement, puis après quelque jours, difficile psychologiquement, et enfin, notre corps s'y habitue si bien que nous ne ressentons plus la faim.

{ Miqdam ibn Ma'dîkarib a dit : « J'ai entendu le Messager d'Allah (P  ) dire : « Jamais un être humain n'a rempli pire récipient que son estomac. Il suffit au fils d'Adam de quelques bouchées pour se nourrir. Mais s'il ne peut s'en contenter, qu'il réserve un tiers de son estomac à sa nourriture, un tiers à sa boisson, et qu'il laisse le dernier tiers vide pour lui permettre de respirer ». }492

Le corps humain n'a en réalité pas besoin de manger énormément, et ce qui fait que lorsque vous jeûnez, en générale les différents organes de votre appareil digestifs reviennent à une taille normale et se régénère. C'est le cas principalement de l'estomac et du foie. Votre corps se purifie et se nettoie entièrement, en éliminant les toxines, stabilisant votre poids, et ainsi prévenir de l'obésité, baisser le taux de cholestérol, et diminuer les risques d'ulcères. La circulation du sang, elle aussi est purifiée. Ses toxines sont nettoyées, comme par exemple la nicotine pour les fumeurs, ce qui fait du jeûne une méthode facilitatrice pour arrêter la cigarette. Toutes ces choses peuvent se faire, en raison du fait que les organes de votre appareil digestif suspendent certaines de leurs fonctions habituelles de digestion, en vue de dépenser toutes leur énergie dans l'élimination des déchets493. Après un jeûne votre transite est sensiblement améliorée.

On connaît peu encore tous les bienfaits du jeûne dans sa totalité. On sait que le jeûne ralenti le processus de vieillissement des neurones, redonne du dynamisme à la peau, et améliore certains processus cognitifs, comme la perception des sens, mais on ne sait pas toujours comment494. Il semblerait que la sécrétion de certaines hormones soit affectée, comme par exemple une augmentation de sécrétion d'hormones de croissance. Le jeûne augmenterait également la longévité de la vie.495

En islam, nous avons une longue période de jeûne de 30 jours, durant le mois de Ramadan, qui n'est qu'un jeûne partiel, mais les effets sont identiques496. Le Prophète Muhammad (P  ) nous a encouragés à jeûner régulièrement à travers des jeûnes surérogatoires tout au long de l'année. Pour les musulmans, le jeûne doit être considéré comme une forme d'adoration cultuelle.

{ Amir ibn Mas'ud a rapporté que : Le Prophète a dit : « Le jeûne pendant l'hiver est une récompense facile. » }497

Il est recommandé également aux jeunes adultes musulmans célibataires de jeûner, car il est dit que celui qui contrôle sa faim, contrôle toutes ses pulsions, y compris ses désirs sexuels. De plus, jeûner vous permet de rester en bonne santé, de contrôler votre poids, et de rester ainsi une femme ou un homme séduisant(e).

Nous n'avons parlé ici que du jeûne normal, celui que vous et moi pouvons pratiquer sans danger, sur un ou plusieurs jours. Mais il existe des jeûnes thérapeutiques (abstinence totale de nourriture jours et nuits, exception de l'eau, ou de jus), une méthode qui peut s'étendre sur plusieurs semaines, sous la surveillance d'un médecin, pour permettre de soigner des maladies, et la liste n'est pas négligeable (diabète, maladies psychopathologique, diminution du risque de maladies neurodégénératives, cancer).498

Pour les inflammations et les maladies cardiovasculaires, cela n'est pas une surprise, lorsque la médecine sait depuis des millénaires, qu'une grande majorité des maladies qui nous atteignent se propage par voie digestive. Il n'était pas rare, selon les cas de maladies, qu'Ibn Sina (Avicenne) préconisait trois semaines de jeûnes à ces patients pour se rétablir.499

En revanche, la pratique du jeûne sur un mois pour soigner les troubles mentaux (schizophrénie, dépression, phobies, syndrome obsessionnel) semblent plus surprenant et donne des résultats encourageant, études réalisées le siècle dernier, conduites sur des milliers de patients par le Professeur russes Yuri Serge Nikolaev.500

Aujourd'hui, on peut très largement suspecter de nombreux produits, tels que, la nourriture fast-food, les OGM, les arômes artificiels, les colorants chimiques, les pesticides, mais aussi la consommation de médicaments qui peuvent altérer significativement les comportements humains, comme de nombreux témoignages nous le suggèrent.

L'intelligence physiologique du corps humain durant la pratique du jeûne est tellement incroyable, que certains chercheurs, comme le Dr. Valter Longo, en sont arrivés à l'idée que par cette méthode on pouvait guérir de tous les cancers. Au départ, l'étude était conduite sur des souris. Atteintes de cancer, on les fait jeûner pendant 48 heures, avant de leur injecter une dose de chimiothérapie, et constater leur tolérance et leur rétablissement. Les résultats ont montré que les souris ayant jeûné avant la chimiothérapie sont en meilleur forme que celles qui ne l'ont pas fait. L'expérience a ensuite été reproduite sur l'homme, et les résultats ont été identiques. Les patients ayant jeûné 48 heures, tolèrent mieux la chimiothérapie, se rétablissent plus vite, et sont moins affectés501. Ses résultats, publiés pourtant dans les revues scientifiques à comité de lecture les plus prestigieuses, vont totalement à l'encontre des préjugés de la doxa médicinale, qui, le plus souvent, recommande à leurs patients atteints de cancer, de bien se nourrir avant une chimiothérapie.

Quant à la dernière question, elle consistait à démontrer si la chimiothérapie était toujours aussi efficace contre le cancer durant un jeûne. Et la réponse a été encore plus surprenante, puisque, non seulement la chimiothérapie est tout aussi efficace que lorsque le jeûne n'a pas été exercé, mais de plus, rien que le fait de jeûner constitue déjà une lutte contre les cellules cancéreuses.502

« En période de jeûne, nos cellules saines se protègent, elles vont même de mieux en mieux. Elles ont gardé un patrimoine génétique permettant l’adaptation aux circonstances extrêmes, par exemple au manque de glucide pendant le jeûne. Alors que les cellules cancéreuses, elles, ont perdu ce patrimoine génétique et sont dépendantes du glucide. Sans glucide, les cellules cancéreuses régressent, voire disparaissent. » — Dr Valter Longo503

Nous connaissions déjà une certaine efficacité du jeûne contre le cancer du sein, mais il semblerait que cela pourrait s'appliquer sur tous les cancers, puisque le mécanisme cellulaire reste le même. Il serait trop simpliste de dire que l'on peut guérir du cancer par le simple fait du jeûne, il reste tout de même le meilleur moyen de prévention contre ce dernier.504

Si c'est vraiment le cas, alors pourquoi n'en entend-on pas parler plus souvent ? Simplement parce que le jeûne n'est pas un produit, et n'est donc pas lucratif, à une époque où même la santé est un marché. Cette méthode s'oppose à la construction logique matérialiste du monde occidental selon laquelle il faudrait un produit à vendre pour chaque maladie. Il faut savoir qu'aujourd'hui, dans le milieu de l'industrie pharmaceutique, si un produit est efficace contre une maladie, mais qu'il n'est pas lucratif, vous aurez énormément de mal à trouver des fonds pour continuer vos recherches, ou simplement pour faire connaître et commercialiser le produit en question505. C'est souvent le cas des remèdes naturels, comme les plantes qui ne sont pas des denrées rares.

Cette logique va jusqu'à considérer la vie comme une maladie, contre laquelle il faudrait se soigner. On entend de plus en plus souvent dire que la grossesse est une pathologie506. Ainsi, on pourra facilement justifier l'avortement, où le futur enfant est considéré comme un virus. Entre autre exemple, le bombardement de vaccins, dès la naissance, comme si le corps humain serait une tare. Il faut savoir que la grande majorité des vaccins sont complètements inutiles, voire peuvent être délétère pour l'organisme. Très récemment, on a signalé un lien de causalité entre le vaccin ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) et l'autisme, particulièrement chez la population afro-américaine507. En France, il semblerait qu'un seul vaccin (combiné) seulement soit obligatoire pour l'enfant, si celui-ci doit être en contact avec d'autres enfants. Il s'agit du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP)508. Mais cela reste controversé, puisque les études scientifiques ont montré qu'il n'y en avait pas nécessité pour des enfants, et d'autres études, australiennes notamment, ont démontré que les enfants non vaccinés étaient sensiblement en meilleur santé, que les enfants vaccinés. Il y a de nombreux pays, comme la grande majorité des pays européens, où il n'y a aucune obligation de vaccination.

L'homéostasie du corps humain est un principe simple, qui permet aux corps sans aucune substance exogène de détecter les anomalies dans l'organisme, et de déployer les fonctions nécessaires en vue de se rétablir, sans que nous en ayons même conscience. Manger sainement et équilibré, boire beaucoup d'eau, s'abstenir d'absorber des substances toxiques, il n'y a pas de secret, personne ne peut remettre ces choses en question dans leur implication à la préservation de la santé. Et malgré nous, nous sommes poussés sociologiquement et psychologiquement à consommer des choses dont nous n'avons pas besoin. Aujourd'hui, on peut trouver sur le marché pharmaceutique, des médicaments dont nous ignorons les effets secondaires, des médicaments inutiles, dangereux, voire mortels.

Quand on sait que la communauté scientifique estime connaître à peine 15% des espèces du monde vivant, qu'en est-il des millions de plantes naturelles qui pourraient constituer de véritables remèdes, au lieu de chercher la molécule synthétique miracle. On oublie souvent que les premières médecines et pharmacologies, étaient associées à l'étude de la botanique. Il faudra bien qu'un jour la médecine occidentale renoue avec ses racines !

Médecine Naturelle contre Positivisme ?


La première médecine des hommes sur la terre a été la phytothérapie, c'est-à-dire, la recherche de remèdes par des moyens naturels au sein de l'environnement, comme les extractions de plantes, par exemple. Aujourd'hui, la médecine, et particulièrement les industries pharmaceutiques sont capables de produire des substances entièrement synthétiques, uniquement en vue d'une recherche de profit, quitte à ce que les médicaments produits en question, soient moins efficaces voire plus dangereux que les produits naturelles. Tout cela va dans le sens de l'idéologie du progrès, celle qui consiste à dire que ce qui est nouveau est forcément meilleur que ce qui est ancien. C'est évidemment une absurdité. Donnons l'exemple du lait en poudre, sachez que celui-ci ne pourrait jamais rivaliser avec le lait maternel que produisent naturellement les femmes enceintes. La médecine a encore du mal à comprendre tout ce qu'il y a dans ce lait naturel, mais ce qui est sûre, est qu'il apporte tout ce dont le nourrisson a besoin, et même plus encore, en renforçant son système immunitaire.

Un des remèdes naturels dont nous allons parler ici, connu depuis des millénaires, est produit par les abeilles. Il s'agit du miel. Les abeilles sont des créatures fabuleuses, travailleuses au service de notre santé, et les mécanismes impliqués dans la fabrication de ce produit sont exceptionnels.

Tout d'abord, il existe plusieurs types d'abeilles au sein d'une même ruche, qui constitue une véritable société organisée. Pour le miel, les abeilles dites butineuses, sont chargées de ravitailler la ruche, et pour ce faire, elles voyagent hors de celle-ci à la recherche de nectar. Le nectar se trouve au sein de certaines fleurs particulières (mellifères), par lesquelles elles peuvent l'extraire à l'aide de leur langue qui s'allonge. Le nectar est ainsi aspiré dans le jabot, une petite poche dans l’œsophage de l'abeille, réservée au stockage du nectar. Avant même d'être rentrée à la ruche, la transformation du nectar a déjà commencé sur le trajet. Dans le jabot est présente une enzyme, l'invertase (nom de l'enzyme), qui va permettre l'hydrolyse du saccharose présent dans le nectar, et se décomposer ainsi en deux nouvelles molécules que sont le fructose et le glucose.

Enzyme : Biocatalyseur de nature protéinique synthétisé par la cellule vivante et spécifique d'une réaction donnée.
Hydrolyse : Décomposition chimique d'une substance par l'action directe ou indirecte de l'eau, de façon qu'il apparaisse de nouvelles molécules.

Les abeilles, comme certains insectes, ont deux estomacs, celui de la digestion et le jabot. Le jabot permet les échanges sociaux de substances. Ainsi, de retour à la ruche, l'abeille régurgite le nectar dans le jabot d'une autre abeille receveuse (phénomène dit de trophallaxie), qui elle-même le régurgitera dans une autre abeille et ainsi de suite. Le nectar se mélange ainsi avec la salive et les sucs gastriques, puis sera enfin stocker dans une alvéole, une sorte de cavité hexagonale à l'intérieur même de la ruche. Pour que cela constitue du miel, il faut que ce nectar, transformé puis stocké, est une contenance en eau inférieur à 18%, ce qui est possible par la chaleur de la ruche, et aux abeilles dites souffleuses.509

Le miel sert de nourriture aux abeilles, particulièrement dans les saisons défavorables de pénuries. Mais pour l'homme, le miel constitue un véritable remède.

( (68) [Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : « Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages que [les hommes] font. (69) Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui réfléchissent. )510

Comment le coran au VIIème siècle, pouvait-il savoir sans microscopes, que le miel était le produit du nectar sortant du ventre de l'abeille ?

Le miel a des vertus antibiotiques, antibactériennes, cicatrisantes et antiseptiques. On le sait depuis des millénaires, mais nous ne découvrons tout cela à la lumières des paradigmes modernes que récemment, notamment par des dizaines d'études conduites en Allemagne et en Australie.

Aujourd'hui des chirurgiens confirment par leur activité professionnelle, l'incroyable fonction cicatrisante du miel, notamment sur tout type de brûlure, ou même de plaies ouvertes.511

« Si l'abeille disparaissait du globe, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre. » — Albert Einstein512

Les abeilles produisent également de la propolis, utile aux hommes contre les inflammations pharyngées (au niveau de la gorge). Elles nous pourvoient également de pollen, et de gelé royale, qui sont des compléments alimentaires efficaces dans la stimulation du système immunitaire de l'homme.513

Est-ce que les propriétés du miel ont changé avec le temps ? Bien évidemment que non, les causes à effets ne changent pas d'une époque à l'autre, et si un remède fonctionnait il y a des siècles, alors il fonctionnera toujours aujourd'hui. Pourquoi vouloir changer ou faire évoluer ce qui fonctionne parfaitement. Les hommes modernes ont la mentalité immature de l'enfant : celle d'être toujours attiré par la nouveauté.

Mieux vaut prévenir que guérir. La prévention est la toute première des médecines, consistant à informer les hommes. Ce sont toutes les petites mesures quotidiennes que nous devrions adopter pour éviter de tomber malade. Par exemple, éviter de boire de l'eau du robinet, qui contient du fluorure de sodium, du fluosilicate de sodium et de l’acide fluosilicique, trois composés chimiques hautement toxiques selon le Docteur Jean-Marc Brunet, spécialiste de la question. Éviter également d'acheter du dentifrice qui contient du Fluor, dont les boîtes sont souvent munies d'une étiquette brillante pour attirer le consommateur.514

Utiliser des remèdes simples comme le chlorure de magnésium, excellent antidépresseur entre autre. En 1934, un chercheur français, du nom de M.L. Robinet a mis en évidence un lien entre des carences du sol en magnésium avec la répartition des taux de suicides locales ; en superposant les cartes géographiques respectives, la corrélation serait positive.

Un autre remède, très universelles, est l'argent colloïdal, très pratique pour toutes les petites maladies fréquentes et saisonnières. Il est l'équivalent d'un puissant antibiotique. C'est une simple solution ionique, c'est-à-dire d'eau, dans laquelle on a seulement dissous de l'argent pure.515

La prévention active a été un sujet d'un grand Docteur français, le Dr André Gernez, dont nous aimerions parler dans cet article. La prévention doit être faite le moment venu, ni avant, ni après, ce qui peut permettre d'éviter d'être atteint par des maladies graves, si l'on fait les dépistages nécessaires respectifs.

Par exemple, la myopathie de Duchenne, une maladie génétique héréditaire assez grave, que seuls les jeunes garçons peuvent contracter. Et pourtant, on connaît la manière d'éviter sa manifestation, depuis 1984, par le Dr André Gernez, en appliquant une pommade de progestérones (une hormone femelle) afin d’inhiber la poussée de testostérone du nourrisson (mâle) vers l'âge de 6 mois. C'est cette poussée de testostérone qui fixera et rendra la maladie irréversible, raison pour laquelle il faut alors l'inhiber.516

Le Dr. André Gernez, avait déjà dans les années 60, établit une corrélation entre le jeûne, l'hormone de croissance, et le développement du cancer. Il proposa alors un protocole de prévention à observer, pour tuer les cellules cancéreuses avant que le processus soit irréversible, notamment par une restriction alimentaire une fois par ans.517

Mais si nous voulions absolument parler du Dr. André Gernez, véritable génie français, qui a subi de nombreuse pression par sa caste professionnelle, c'est avant tout pour sa dernière hypothèse, qu'il a émise avant de nous quitter, le 8 janvier 2014. Le Dr André Gernez savait remettre en cause des dogmes erronés de la médecine, il est à l'origine du concept de la cellule souche, mais il a également remis en cause le dogme selon lequel il n'y avait pas de cellule souche dans le cerveau. Or aujourd'hui, la plasticité neuronale est un phénomène bien connu.518

Cette nouvelle hypothèse dont il est question risque de déranger encore plus de monde que le milieu médical, puisqu'elle se positionne à l'encontre de l'idéologie matérialiste universitaire, que nous entretenons depuis plus d'un siècle en Occident. Aujourd'hui, les médecins et psychiatres cherchent des causes physiologiques, biologiques, à certaines psychopathologies. Or dans le terme « psychopathologie », il y a « psyché », terme de plus en plus délaissé par la psychologie moderne, où il est de moins en moins question d'esprit, mais de cerveau et d'activité neuronale. C'est les conséquences du positivisme qui ont solidifié notre pensée.

Or, le Dr André Gernez émettra l'hypothèse étiologique suivante sur la maladie d’Alzheimer : elle se déclarerait en raison du positivisme et du laïcisme de notre époque. Cette allocution mérite d'être prise au sérieux, pour les nombreux faisceaux d'indices qu'elles regroupent : Alzheimer est une nouvelle maladie qui n'a été décrite qu'au début du XXème siècle, cela signifie, que l'on ne trouve pas de description antérieure dans la littérature scientifique qui nous rapporterait un cas identique. Ensuite en Europe, depuis le XVIIIème siècle nous avons abandonné l'enseignement religieux au sein des écoles publiques, ce qui est un second indice, et les premiers cas de déclaration correspondraient avec les premières mesures prises de laïcisation des esprits à l'école. Le Dr. André Gernez, nous explique qu'il faut que l'enfant soit éduqué en ayant sa fonction de religiosité stimulée. Or aujourd'hui, nous ne stimulons que le néocortex des enfants, ce qui explique pourquoi nous vivons dans une époque matérialiste, ou nous accordons beaucoup plus d'importance sur l'apparence des choses.519

Par l'enseignement religieux, nous apprenons l'altruisme désintéressée, et on facilite ainsi la décentration de son propre Moi. Dans le cas inverse nous restons alors dans l’ego, dans l'agir pour nos intérêts. Rendre un service uniquement par intérêt, cela reste de l’ego.

( Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Allah; [Allah] leur a fait alors oublier leur propres personnes ; ceux-là sont les pervers. )520

Ce verset peut se lire aussi bien d'un point de vue psychologique, que médicale. L'oubli de soi, se manifeste chez les gens qui ne font que se regarder le nombril. Ils n'ont pas de pensée pour les autres et pourtant veulent tout faire pour exister et plaire à leurs yeux, c'est toute la contradiction.

Mais le cas d'Alzheimer ne serait-il pas une sorte de somatisation ? Un oubli de soi excessif entraînerai un oubli de tout, comme pour nous rappeler (si c'est encore possible) que nous ne formons qu'un avec le monde. N'est-ce pas la première fois dans l'histoire connue des hommes, que la croyance en Dieu a tant été dévoyé ? Tout ceci n'est que supposition, mais nous rajouterons l'hypothèse que si tel est vraiment le cas, la télévision pourrait jouer un rôle amplificateur de ce phénomène.

Vouloir décrire ce qui se passe au niveau organique dans les cas d'Alzheimer, c'est ce que fait la science moderne, mais sans toutefois comprendre où se situe la cause de l'altération. Et si cette cause n'est en effet pas matériel, inorganique, mais seulement idéologique, alors le paradigme moderne échouera à trouver une solution, aussi bien pour prévenir que pour guérir.

Tome III - La Science | Chapitre 4 - Médecine, Santé et Pratique Religieuse

Tome III - La Science | Chapitre 4 - Médecine, Santé et Pratique Religieuse